tag:blogger.com,1999:blog-214433062012-07-25T16:04:19.140+02:00GREDISSET, productions diversesQuelques vidéos, beaucoup de dessinsPhil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.comBlogger88125tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-22312788826439747012012-05-22T22:37:00.001+02:002012-05-22T22:37:25.090+02:002012-05-22T22:37:25.090+02:00Fait sur itouch<div class="separator"style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://lh4.googleusercontent.com/-zXQbPPDzv4I/T7v40vxS3bI/AAAAAAAABms/0vt32Zqs2VM/s640/blogger-image--1085974219.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://lh4.googleusercontent.com/-zXQbPPDzv4I/T7v40vxS3bI/AAAAAAAABms/0vt32Zqs2VM/s640/blogger-image--1085974219.jpg" /></a></div><div class="separator"style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://lh3.googleusercontent.com/-HpUH3HLc2cw/T7v41nfdfZI/AAAAAAAABm0/FBzuvosYO3E/s640/blogger-image-1964785082.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://lh3.googleusercontent.com/-HpUH3HLc2cw/T7v41nfdfZI/AAAAAAAABm0/FBzuvosYO3E/s640/blogger-image-1964785082.jpg" /></a></div><div class="separator"style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://lh4.googleusercontent.com/-0yEqqEFBcD8/T7v43mMOywI/AAAAAAAABm8/x2iRB8KMk3k/s640/blogger-image--1967905949.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://lh4.googleusercontent.com/-0yEqqEFBcD8/T7v43mMOywI/AAAAAAAABm8/x2iRB8KMk3k/s640/blogger-image--1967905949.jpg" /></a></div><div class="separator"style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://lh4.googleusercontent.com/-1cv0eOe_gPM/T7v49aB78xI/AAAAAAAABnE/FcDWTbuil18/s640/blogger-image-651881917.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://lh4.googleusercontent.com/-1cv0eOe_gPM/T7v49aB78xI/AAAAAAAABnE/FcDWTbuil18/s640/blogger-image-651881917.jpg" /></a></div><div class="separator"style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://lh6.googleusercontent.com/-P_pGai_Zytk/T7v4-gK42II/AAAAAAAABnM/rk9XJdK_dGE/s640/blogger-image-639262659.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://lh6.googleusercontent.com/-P_pGai_Zytk/T7v4-gK42II/AAAAAAAABnM/rk9XJdK_dGE/s640/blogger-image-639262659.jpg" /></a></div><div class="separator"style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://lh5.googleusercontent.com/-XWu-AX_Ox4M/T7v4_oK_KSI/AAAAAAAABnU/Lp0o_NWp9bY/s640/blogger-image-170886385.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://lh5.googleusercontent.com/-XWu-AX_Ox4M/T7v4_oK_KSI/AAAAAAAABnU/Lp0o_NWp9bY/s640/blogger-image-170886385.jpg" /></a></div><div class="separator"style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://lh6.googleusercontent.com/-HnG4G_-JPa4/T7v5ApIAClI/AAAAAAAABnc/t2CYgfYVs4c/s640/blogger-image--157311057.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://lh6.googleusercontent.com/-HnG4G_-JPa4/T7v5ApIAClI/AAAAAAAABnc/t2CYgfYVs4c/s640/blogger-image--157311057.jpg" /></a></div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-2231278882643974701?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-9632234098524209552012-02-08T14:45:00.002+01:002012-02-08T14:45:32.804+01:002012-02-08T14:45:32.804+01:00Une situation embarassante<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-tXCmI8sMrSw/TzJ8av6AeWI/AAAAAAAABZM/TbLPwFn1SXg/s1600/img322.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="197" src="http://4.bp.blogspot.com/-tXCmI8sMrSw/TzJ8av6AeWI/AAAAAAAABZM/TbLPwFn1SXg/s320/img322.jpg" width="320" /></a></div>
<br /><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-963223409852420955?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-26958068479249440402012-02-08T14:29:00.002+01:002012-02-08T14:29:49.777+01:002012-02-08T14:29:49.777+01:00Le porte-parole<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-xvokU5d3iDo/TzJ4sjDtx4I/AAAAAAAABZE/8bGwgAfrMf0/s1600/img321.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="231" src="http://4.bp.blogspot.com/-xvokU5d3iDo/TzJ4sjDtx4I/AAAAAAAABZE/8bGwgAfrMf0/s320/img321.jpg" width="320" /></a></div>
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-NmQIgUG6ZYM/TsJ1uuqkGHI/AAAAAAAABI0/7iztTz6Ro5A/s1600/P1000135.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-NmQIgUG6ZYM/TsJ1uuqkGHI/AAAAAAAABI0/7iztTz6Ro5A/s320/P1000135.JPG" width="240" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Le 11 octobre, à 5 heures du soir, Victor était entré dans les toilettes avec la ferme intention de n’en jamais ressortir.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le moment choisi n’était pas anodin : il marquait le départ des employés de la compagnie. Par peur de manquer le bus, pas un n’aurait osé un passage aux toilettes après 17h25. Victor était donc assuré de trouver la place libre.</div>
<div style="text-align: justify;">
Une fois le verrou tourné, il détailla la pièce exiguë, en débutant par le plafond pour finir par le sol recouvert de larges carreaux de céramique blanche. Il avait l’étrange sensation de la découvrir pour la première fois. Hormis la traditionnelle cuvette en faïence, l’endroit était agrémenté d’une petite fenêtre au verre dépolis qui donnait sur un minuscule jardin au milieu duquel trônait un arbre d’espèce non déterminée, peut-être un marronnier. Autour, quelques touffes d’herbes folles éparpillées au gré du hasard.</div>
<div style="text-align: justify;">
La nuit était tombée depuis longtemps, mais par précaution, Victor se refusait à allumer la lumière. Il était ainsi plongé dans une obscurité qui aurait été totale sans le secours providentiel d’un réverbère dont la lumière irradiait non loin de là. Il s’assit sur la cuvette et attendit, les mains jointes, les coudes posés sur ses genoux écartés. Il observa ses doigts, les massa, en fit craquer les jointures. Le bruit sec mais tenu qui en résulta lui fit cependant prendre conscience du silence qui l’entourait, à peine troublé de temps à autre par le passage lointain d’une automobile. Depuis quand était-il entré ? Une heure, peut-être deux. Il n’avait pas de montre ; à quoi cela aurait-il servi ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Lorsqu’il eu acquis la certitude – toute relative - d’être tout à fait seul dans le bâtiment, Victor s’autorisa à allumer la lumière. L’intensité de l’ampoule dénudée lui fit cligner les yeux. Les détails, que tout à l’heure il n’avait fait que deviner, lui apparaissaient à présent avec une précision froide, presque cruelle. Après plusieurs années passées à la compagnie, il n’avait jamais remarqué cette fissure qui prenait sa source juste au dessus de la porte pour se perdre finalement à la jointure du mur et du plafond. Peut-être était-elle récente ? C’était difficile à déterminer. Les cervicales douloureuses à force d’observation, Victor finit par abaisser sa tête. Son regard tomba alors sur une sorte de graffiti inscrit à même le bois de la porte, vraisemblablement à l’aide d’une pointe de compas ou de tout autre objet pointu. Il s’agissait d’initiales, séparés par le signe plus.</div>
<div style="text-align: justify;">
M D + R M</div>
<div style="text-align: justify;">
Par un curieux automatisme, il rechercha immédiatement à qui pouvaient correspondre ces lettres. Lorsqu’il prit conscience de sa démarche, il eut envie de rire. Tout ça avait si peu d’importance.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il sortit de son veston un crayon et un carnet noir qu’il ouvrit à la première page et étala sur son genou. La position n’était pas très commode mais il s’en contenterait. Il inscrivit la date d’une écriture appliquée, respectant le tracé des lignes bleues délavées qui barraient le papier, puis :</div>
<div style="text-align: justify;">
Entré dans les lieux à 17h30. Tout se passe bien. Rien de particulier à signaler.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il referma le carnet et le posa sur le rebord de la fenêtre. Il sentait peu à peu la fatigue l’envahir. Il essaya alors plusieurs positions de sommeil qu’il jugea peu confortable, du moins sur une longue durée. Il finit par s’asseoir à même le sol. Même si le contact du carrelage froid lui répugnait un peu, et si l’étroitesse du lieu l’empêchait d’étendre complètement ses jambes, cela restait cependant l’emplacement le plus propice pour se reposer Il roula sa veste en boule. Posée contre la porte, elle lui servirait d’oreiller. Il éteignit la lumière, ferma les yeux et croisa les bras pour se réchauffer. Les nuits sont fraîches au mois d’octobre.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Lorsqu’il se réveilla, une lumière bleutée et douce avait envahi l’espace. Dehors, quelques oiseaux se chamaillaient. Un air glacial passait sous la porte, il ne sentait plus ses mains, ni ses pieds. Il se leva vivement et pris sa place sur la cuvette. Il frotta ses mains avec énergie, puis les plaça sous ses aisselles. L’air qui sortait de sa bouche formait un petit halo de fumée vite dissipé, vite renouvelé. Pour ne plus penser au froid, il s’amusa à moduler sa respiration, tantôt courte, tantôt longue. Soudain, on actionna le verrou de la porte d’entrée, au bout du couloir. Il devait être 8h30, peut-être un peu moins, car certains employés, dans le but de se distinguer favorablement auprès de leur hiérarchie, arrivent parfois en avance. Quoiqu’il en fût, c’était le signe indéniable qu’une nouvelle journée commençait pour Victor. Sa première ici.</div>
<div style="text-align: justify;">
Un bruit de ressort qu’on détend émana de son ventre. Depuis quand avait-il mangé pour la dernière fois ? Hier midi, lorsqu’il avait commandé des œufs au plat au café de la Mairie. Le chocolat que lui avait offert Madame Scherrer sur le coup de trois heures ne comptait pas vraiment. Au demeurant, cette attention l’avait surpris et il avait failli la considérer comme une marque de distinction, voire de considération. Elle était entrée dans le bureau, tenant la boîte de chocolats à bout de bras, un léger sourire sur ses lèvres. Il l’avait regardé avec étonnement durant quelques instants, puis lorsqu’il comprit le sens de sa démarche, il tendit la main et choisit un chocolat au hasard. Ses doigts tremblaient légèrement. Il s’aperçut peu de temps après que la comptable passait ainsi de bureau en bureau. Même s’il avait été un peu déçu, il lui était cependant reconnaissant d’être entrée dans le sien. Un peu plus tard, il l’avait croisée dans le couloir et lui avait adressé un sourire, mais elle n’avait pas semblé le remarquer. Peut-être avait-il été trop discret ? Victor secoua la tête, comme pour chasser une mauvaise pensée. Il était parfaitement inutile de s’encombrer l’esprit avec ce type de questionnement.</div>
<div style="text-align: justify;">
A présent, la porte d’entrée s’ouvrait à intervalle rapproché ; les employés arrivaient massivement. Certains parlaient à haute voix et riaient ; il crut en reconnaître certaines. Il y eut pendant quelques minutes beaucoup d’agitation, puis plus rien. Chacun avait rejoint son poste et s’était déjà mis au travail.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Victor était occupé à observer le ciel par sa petite fenêtre lorsque l’événement qu’il redoutait le plus - tout en le sachant inévitable - finit par arriver. Tout d’abord, ce furent des bruits de pas dans le couloir qui se rapprochaient. Puis une main qui actionna la poignée de la porte. Il retint son souffle, ce qui était un réflexe stupide puisque la personne conclut tout naturellement que l’endroit était occupé, et rebroussa chemin sans autre forme de procès.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cependant, une nouvelle étape venait d’être franchie.</div>
<div style="text-align: justify;">
L’employé reviendrait forcément, dans quelques minutes. Trouvant à nouveau la porte fermée, il repartirait pour revenir un peu plus tard, avec le même résultat. Il finirait en toute logique par s’agacer. Une autre personne, mue par les mêmes besoins, s’ajouterait vraisemblablement à la précédente. On finirait par s’émouvoir, c’était à prévoir.</div>
<div style="text-align: justify;">
C’est exactement ce qui se produisit.</div>
<div style="text-align: justify;">
Victor avait cependant imaginé une échappatoire. Il suffisait, avant que l’affaire ne prenne trop d’importance, que quelqu’un envisage d’utiliser les toilettes du haut. Pour le moment, la solution n’était encore apparue à personne, et au moins deux employés –il les entendaient distinctement – exprimaient leur mécontentement juste derrière la porte. Parfois, pris d’une soudaine rage, l’un d’eux actionnait violemment la poignée, comme si ce simple geste eut pu accomplir des miracles. Victor s’énervait de son impuissance : quelques mots auraient suffi pour leur souffler la solution, mais les prononcer l’aurait immédiatement trahi. Il fallait donc attendre.</div>
<div style="text-align: justify;">
Finalement, il y eut quelques exclamations, qui de toute évidence traduisaient un certain soulagement, puis des talons firent craquer le bois de l’escalier. Le danger semblait pour le moment écarté.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il y eut bien par la suite de nouvelles tentatives, mais les gens n’insistaient pas, comme si la nouvelle du dérangement était inscrite dans l’air et qu’il suffisait que chacun le traverse à un instant donné pour être frappé de son évidence.</div>
<div style="text-align: justify;">
L’affaire fut définitivement réglée lorsque quelqu’un vint punaiser sur la porte une affichette informant du problème. C’est du moins ce que conclut Victor en entendant un juron, suivi du bruit caractéristique du bois que l’on pénètre à l’aide d’une pointe. Il se demandait quel pouvait bien en être le libellé. « Toilettes en dérangement » était la solution qui venait naturellement à l’esprit, mais des variantes étaient possibles. Il s’amusa à les recenser ; toutefois le jeu le lassa assez vite.</div>
<div style="text-align: justify;">
Plus tard dans la journée, il aperçut une fourmi qui traversait le dallage. Sa progression était rectiligne, sa vitesse constante. Elle semblait n’avoir aucun doute sur sa destination. Cette assurance bravache émanant d’un aussi petit organisme agaça Victor. Il souleva sa chaussure, attendit que l’insecte passe au dessous. Au dernier moment il se ravisa, s’étonnant même qu’une pensée aussi absurde que cruelle ait pu traverser son esprit. La fourmi, comme si elle avait subitement compris ce à quoi elle avait échappé, accéléra son allure et finit par disparaître dans une minuscule cavité située à la jonction du sol et de la plinthe qui longeait le mur. Victor fixa l’endroit durant quelques minutes, espérant une nouvelle apparition, mais en vain.</div>
<div style="text-align: justify;">
La lumière dispensée par la petite fenêtre s’affaiblit peu à peu puis il y eut à nouveau le manège de la porte d’entrée, des voix qui résonnaient fort dans le couloir, puis plus rien. Ce soir-là, il écrivit sur son carnet :</div>
<div style="text-align: justify;">
Première journée. Quelques frayeurs mais tout est assez vite rentré dans l’ordre. La nuit risque d’être froide, je le crains.</div>
<div style="text-align: justify;">
De fait, les heures glaciales qu’il s’apprêtait à passer l’angoissaient au plus haut point. Il regarda autour de lui à la recherche d’une solution et son regard achoppa sur le volumineux distributeur de papier hygiénique, spécialement conçu pour les collectivités. Saisi d’une soudaine illumination, il en déroula fébrilement la quasi-totalité du contenu. Après s’être allongé sur le sol, dans une position identique à la veille, il se recouvrit de la masse de papier ainsi obtenue et attendit. Au bout de quelques minutes, une douce chaleur envahit son corps, à l’exception notable de ses pieds qui restaient encore un peu froids. Le progrès était cependant incontestable. Il cala sa tête contre la porte puis s’endormit.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les deux jours suivant se passèrent dans le calme. Depuis la pancarte accrochée sur la porte, personne n’était venu déranger Victor. Très rapidement, les employés avaient pris habitude de se rendre à l’étage, et c’était un peu comme si les toilettes du rez-de-chaussée n’avaient jamais existées.</div>
<div style="text-align: justify;">
Pour tuer le temps et oublier la faim, il avait regardé, par la fenêtre prudemment entrebâillée, un merle qui sautait de branche en branche sur l’arbre du jardin. Mais l’intérêt du spectacle était faible, aussi s’en était-il assez vite détourné.</div>
<div style="text-align: justify;">
La fourmi avait fait une nouvelle apparition, et Victor s’était empressé de boucher le petit trou de la plinthe avec un morceau de papier afin de l’observer tout à son aise. Elle tenta de dégager l’entrée, sans résultat. Accablée sans doute par son impuissance, elle se mit à tourner en rond sans but précis. Mais Victor détacha durant quelques instants son attention de la bête et lorsqu’il regarda à nouveau le sol, elle avait disparu, probablement en passant sous la porte. Il en conçu bizarrement une grande tristesse, disproportionnée en regard de son objet, et la fin de la journée fut marquée par une impression de deuil inexplicable. Il consigna tout cela dans son carnet, en quelques phrases courtes.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le matin suivant, Victor fût réveillé en sursaut par de violents coups assénés sur la porte. Derrière, une voix d’homme rocailleuse qu’il ne connaissait pas s’élevait avec véhémence. Dans son discours – qu’il devait adresser à un interlocuteur resté muet - il était question de pied de biche, de vérin et d’autres ustensiles techniques qui ne laissaient aucun doute sur la fonction du personnage. Ainsi, on s’était résolu à appeler le serrurier. Bien que cette intervention fut en tout point inévitable, Victor s’était obstinément refusé à l’envisager. Il était à présent confronté à la réalité, et la violence de révélation le plongeait soudain dans un état incontrôlable de frayeur animale</div>
<div style="text-align: justify;">
Derrière la porte, l’artisan avait commencé à attaquer la serrure à l’aide d’un outil quelconque. Le bruit, amplifié par l’exiguïté du local, était assourdissant et contribuait à affoler Victor un peu plus. L’issue était à présent inéluctable et pourtant son corps et son âme refusaient à s’y résigner. Il ramassa avec des mouvements de bras désordonnés la masse de papier toilettes qui traînait à terre, l’enfourna dans la cuvette des WC puis tira la chasse d’eau. Les coups sur la porte cessèrent subitement tandis que le liquide menaçait de déborder.</div>
<div style="text-align: justify;">
A l’extérieur, l’incompréhension pouvait se lire sur le visage du serrurier, dont les mains crispées sur ses outils étaient restées en suspens.</div>
<div style="text-align: justify;">
- Il y a quelqu’un ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Il attendit mais aucune réponse ne vint. Il réitéra sa question, puis de guerre lasse, reprit sa besogne en grognant. Au bout de quelques minutes, la serrure finissait par céder.</div>
<div style="text-align: justify;">
En poussant la porte, l’homme découvrit Victor, la tête plongée dans la cuvette. Il l’empoigna aussitôt par les épaules, le tira vers l’arrière. La tête ruisselante de Victor émergea, recouverte de papier détrempé qui sous l’effet de l’eau s’était en grande partie transformée en grumeau blanchâtre.</div>
<div style="text-align: justify;">
- Mais enfin, relevez-vous ! Vous êtes répugnant ! s’écria le serrurier.</div>
<div style="text-align: justify;">
Sans doute alerté par le bruit, la chef de service Kaiser arriva sur les lieux. Lorsqu’elle vit le triste spectacle qu’offrait Victor, elle eut un rictus de dégoût et repartit aussitôt, la main collée sur la bouche. Peu de temps après, le gardien accompagné de son fils arrivèrent à leur tour et sans prononcer un mot, encadrèrent l’employé et partirent avec lui en le tenant fermement par les bras. Le soutien, bien que fortement teinté d’animosité, lui était d’une grande aide car, à la limite du malaise, il aurait été bien incapable de se déplacer seul. Leur allure était cependant trop vive et il ratait un pas sur deux, forçant par moment les deux hommes à le porter. Il traversèrent ainsi de longs couloirs étroits, bifurquèrent à plusieurs reprises pour aboutir finalement sur un escalier en colimaçon qui se perdait dans les hauteurs du bâtiment. Les deux hommes lâchèrent Victor. « C’est par là » fit le père en désignant les marches. Puis ils attendirent. Victor compris qu’ils n’iraient pas plus loin. Il commença à monter, sentant derrière lui leur regard.</div>
<div style="text-align: justify;">
La main accrochée à la rampe, il gravissait les échelons d’un pas encore mal assuré. L’ascension lui semblait interminable. Au bout d’un bon quart d’heure, il arriva cependant devant une porte, qu’il ouvrit. Devant lui s’étalait une vaste terrasse bordée d’un petit muret haut d’une cinquantaine de centimètres. Il s’avança ; un vent froid vint fouetter son visage. Il se rendit jusqu’au muret, puis il sortit de sa veste son petit carnet. Il écrivit :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: center;">
<i>Malgré tous mes efforts et la bonne volonté que j’ai pu y mettre, j’ai finalement échoué.</i></div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Il le referma, passa sa main dessus comme pour chasser une hypothétique poussière le déposa avec délicatesse sur le muret. Puis sauta dans le vide.</div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-114354801946483376?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-11527895841907402872012-02-07T09:30:00.002+01:002012-02-07T09:30:36.485+01:002012-02-07T09:30:36.485+01:00Un dimanche à la campagne<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-gHrmkgrmnCM/TsJ2AwaX5mI/AAAAAAAABKA/2dn-PFzkvrU/s1600/P1000154.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-gHrmkgrmnCM/TsJ2AwaX5mI/AAAAAAAABKA/2dn-PFzkvrU/s320/P1000154.JPG" width="240" /></a></div>
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Juste pour contenter l'unique visiteur (anonyme) du blog qui se demandait si par hasard je n'étais pas mort. Non, non, pour le moment ça va. (je suis parfois bêtement sympa sans aucune raison valable. Mais bon, j'aime bien le principe de la gratuité).</div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Format affiche, acrylique, fond au brou de noix</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-1152789584190740287?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-85588271961045228572011-12-30T09:49:00.001+01:002011-12-30T09:51:49.894+01:002011-12-30T09:51:49.894+01:00Femme allongée<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-fqkoIxStMUI/TsJ3FjEURgI/AAAAAAAABKk/4Y_GPbxeAts/s1600/Scan-111115-0003.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="224" src="http://1.bp.blogspot.com/-fqkoIxStMUI/TsJ3FjEURgI/AAAAAAAABKk/4Y_GPbxeAts/s320/Scan-111115-0003.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">On aperçoit ce dessin sur le mur de la soirée cocktail. Sauf que le bras gauche a changé de position, et que le modèle a perdu quelque kilos.</div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-8558827196104522857?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-33647349904330864372011-12-30T09:47:00.000+01:002011-12-30T09:47:09.066+01:002011-12-30T09:47:09.066+01:00Une soirée cocktail<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-3iKY7sJzczg/Tv16eYfACtI/AAAAAAAABMg/mxL0PxNuYdk/s1600/coktel.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-3iKY7sJzczg/Tv16eYfACtI/AAAAAAAABMg/mxL0PxNuYdk/s320/coktel.jpg" width="242" /></a></div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-3364734990433086437?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-22041531749085593452011-12-30T09:41:00.002+01:002011-12-30T09:41:32.466+01:002011-12-30T09:41:32.466+01:00Tout le monde s'en fout<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-RwDwwK7WesQ/Tv15KEgV2KI/AAAAAAAABMU/G6f3fEInewM/s1600/toutlemondesenfout.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="236" src="http://4.bp.blogspot.com/-RwDwwK7WesQ/Tv15KEgV2KI/AAAAAAAABMU/G6f3fEInewM/s320/toutlemondesenfout.jpg" width="320" /></a></div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-2204153174908559345?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-26298473601066759982011-12-30T09:38:00.000+01:002011-12-30T09:38:28.248+01:002011-12-30T09:38:28.248+01:00Qui est le dessin ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-yj-Hes0-9gE/Tv14TYl9YfI/AAAAAAAABMI/QV98-J8oixM/s1600/effetdoptique.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-yj-Hes0-9gE/Tv14TYl9YfI/AAAAAAAABMI/QV98-J8oixM/s320/effetdoptique.jpg" width="225" /></a></div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-2629847360106675998?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-21134867310432177622011-12-28T10:02:00.000+01:002011-12-28T10:02:30.108+01:002011-12-28T10:02:30.108+01:00This is the law of the west<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-c20Swn5MZsk/TvrZluVshvI/AAAAAAAABL8/LJ_aLSi8_RE/s1600/cowboy-gredisset.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="256" src="http://4.bp.blogspot.com/-c20Swn5MZsk/TvrZluVshvI/AAAAAAAABL8/LJ_aLSi8_RE/s320/cowboy-gredisset.gif" width="320" /></a></div>Petit essai de dessin vaguement animé en gif, réalisé à la souris, en 2005.<div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-2113486731043217762?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-70635564310131672022011-12-26T11:24:00.002+01:002011-12-26T11:27:37.439+01:002011-12-26T11:27:37.439+01:00Le schnockgleu<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-iLP8WcaHu7M/TsKAzcEWpiI/AAAAAAAABLk/EMWswRsCYzY/s1600/Scan-111115-0018.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="231" src="http://3.bp.blogspot.com/-iLP8WcaHu7M/TsKAzcEWpiI/AAAAAAAABLk/EMWswRsCYzY/s320/Scan-111115-0018.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">Le schnockgleu est un petit animal qui passe dans les maison le lendemain de Noël, vole tous les cadeaux et part les revendre sur priceminister.</div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-7063556431013167202?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-2442230514678401472011-12-08T15:56:00.001+01:002011-12-08T15:59:55.574+01:002011-12-08T15:59:55.574+01:00Trop grand, mon ami<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-rhN67lf50wU/TsJ2GZ1klCI/AAAAAAAABKY/MKMAVoChK2k/s1600/P1000221.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-rhN67lf50wU/TsJ2GZ1klCI/AAAAAAAABKY/MKMAVoChK2k/s320/P1000221.JPG" width="221" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Il s'agit d'une tentative : réaliser un portrait souriant, pour une fois. Au moins, personne ne niera que le personnage possède une dentition, certes un peu inquiétante, mais à l'alignement parfait.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Cette peinture mesure 1,50 m de haut par 1,18 m de large. Ce qui explique qu'elle repose enroulée dans le coin d'une pièce avec un élastique autour. Elle risque de rester dans cette position inconfortable un certain temps avant de rejoindre le bord du trottoir un jour de grand ménage.</div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-244223051467840147?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-75450129637768473692011-11-29T10:57:00.000+01:002011-11-29T10:57:42.296+01:002011-11-29T10:57:42.296+01:00<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-faGYA5udSQw/TsJ2DlBkp2I/AAAAAAAABKM/cCqqtbWrUdo/s1600/P1000157.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-faGYA5udSQw/TsJ2DlBkp2I/AAAAAAAABKM/cCqqtbWrUdo/s320/P1000157.JPG" width="233" /></a></div>Ce portrait est accroché chez moi, dans la cave. C’est un format assez grand, 50X65, dans ces eaux-là, peint à l'acrylique. Certaines personnes sont impressionnées par les yeux blancs du personnage. Il n'est cependant pas exclu qu'il s'agisse de ses paupières, tout simplement.<br />
Il est possible que ces personnes soient également influencées par l'endroit. La cave dans l'imaginaire collectif, c'est là où l'on dissimule les choses inavouables.<br />
<br />
PS : Pour le moment je manque cruellement de temps, mais j'ai bien prévu de faire un homme en costume avec des gants en cuir noir, ou quelque chose d'approchant.<div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-7545012963776847369?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-70210964202632011732011-11-25T09:34:00.001+01:002011-11-25T09:39:44.712+01:002011-11-25T09:39:44.712+01:00Le supplice<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-9QN_WVeGk20/TsJ2Ec1H2aI/AAAAAAAABKQ/r7GHYK6GBmc/s1600/P1000117.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-9QN_WVeGk20/TsJ2Ec1H2aI/AAAAAAAABKQ/r7GHYK6GBmc/s320/P1000117.JPG" width="240" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Le corps et le visage sont exécutés au couteau. </div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-7021096420263201173?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-20768945900340231072011-11-23T11:15:00.000+01:002011-11-23T11:15:36.186+01:002011-11-23T11:15:36.186+01:00Coup de foudre/sang<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-80QHNSDeETU/TsKAXPMZmMI/AAAAAAAABLE/1N7tbbB_wXY/s1600/Scan-111115-0010.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="224" src="http://4.bp.blogspot.com/-80QHNSDeETU/TsKAXPMZmMI/AAAAAAAABLE/1N7tbbB_wXY/s320/Scan-111115-0010.jpg" width="320" /></a></div>Dans quelques instants, l'homme va se retourner, voir cette femme et tomber instantanément amoureux.<br />
C'est une possibilité.<br />
Il en existe une autre : l'homme, qui marchait tranquillement, s'est brusquement retourné lorsqu'il a aperçu son ex femme sur le trottoir marchant dans sa direction.<br />
Dans le même temps, celle-ci se demande si ce type au dos voûté juste devant elle n'est pas son ex mari.<div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-2076894590034023107?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-32351016898138825132011-11-21T12:16:00.000+01:002011-11-21T12:16:45.750+01:002011-11-21T12:16:45.750+01:00Dessin à interprétation modulable<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-GHx4ORf6kX4/TsJ3M0qKBnI/AAAAAAAABKw/TIF4lLfhSw4/s1600/Scan-111115-0006.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-GHx4ORf6kX4/TsJ3M0qKBnI/AAAAAAAABKw/TIF4lLfhSw4/s320/Scan-111115-0006.jpg" width="221" /></a></div>Si l'on veut bien apercevoir les cartes à jouer esquissées au crayon sur la table, en toute logique on rangera cette femme dans la catégorie folklorique des tireuses de cartes. Si on refuse de les voir, alors nous aurons affaire à l'image beaucoup moins pittoresque d'une vieille femme qui attend que le temps passe, assise à sa table de cuisine (le crâne n'étant présent qu'à titre allégorique, comme dans les vanités du XVII siècle) .<br />
C'est selon son état d'esprit du moment.<div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-3235101689813882513?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-28675361825825224802011-11-18T10:00:00.000+01:002011-11-18T10:00:27.196+01:002011-11-18T10:00:27.196+01:00Quelques instants avant la chute<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-DkQBPJLTf2c/TsJ3KF1zAqI/AAAAAAAABKs/s2I1LPHeFvc/s1600/Scan-111115-0005.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-DkQBPJLTf2c/TsJ3KF1zAqI/AAAAAAAABKs/s2I1LPHeFvc/s320/Scan-111115-0005.jpg" width="223" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Cette maison a réellement existé, elle se situait tout au bord d'une falaise, quelque part en Bretagne. Juste derrière, le vide, puis la mer. Bon, évidemment, les habitants avaient fichu le camp depuis belle lurette. Aujourd'hui, il est probable que la maison a définitivement disparu, ainsi sans doute, qu'un bout de falaise supplémentaire.</div><div style="text-align: left;"><br />
</div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-2867536182582522480?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-42387897437093792892011-11-17T12:19:00.000+01:002011-11-17T12:19:29.218+01:002011-11-17T12:19:29.218+01:00Bouuuuh !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-CgSPcXqmA80/TsKAaGIfVPI/AAAAAAAABLI/V5FDnnVLoNc/s1600/Scan-111115-0011.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-CgSPcXqmA80/TsKAaGIfVPI/AAAAAAAABLI/V5FDnnVLoNc/s320/Scan-111115-0011.jpg" width="224" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Cas typique de réaction épidermique. J'ai eu le malheur d'être mal rasé le jour où j'ai réalisé ce dessin. Le personnage, au départ relativement serein, a peu à peu paniqué jusqu'à me crier dans les oreilles sans discontinuer. J'ai été contraint de lui fermer son clapet en le glissant au milieu d'une pile de Bottin du Loir-et-Cher.</div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-4238789743709379289?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-1084281539101006452011-11-15T16:20:00.000+01:002011-11-15T16:20:55.149+01:002011-11-15T16:20:55.149+01:00Anatomie d'une botte<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 13px;">Beaucoup de gens se demandent ce que l'on peut bien trouver lors de la dissection d'une botte (Ne niez pas : vous vous êtes posé la question au moins une fois). Cette opération se fait de nuit, lorsque la botte dort (il n'est pas possible </span><span class="Apple-style-span" style="font-size: 13px; text-align: left;">d’anesthésier</span><span class="Apple-style-span" style="font-size: 13px; text-align: left;"> une botte). </span><span class="Apple-style-span" style="font-size: 13px; text-align: left;">Généralement</span><span class="Apple-style-span" style="font-size: 13px; text-align: left;">, elles ne souffrent pas, du moins celles qui sont équipées d'une fermeture éclair.</span></div><div style="text-align: left;"><br />
</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-vSnam7GYKqE/TsJ3T15k7OI/AAAAAAAABK4/2kyJWZjJPqg/s1600/Scan-111115-0008.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-vSnam7GYKqE/TsJ3T15k7OI/AAAAAAAABK4/2kyJWZjJPqg/s320/Scan-111115-0008.jpg" width="266" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br />
</td></tr>
</tbody></table><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-108428153910100645?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-60771565253386626952011-11-15T01:04:00.000+01:002011-11-15T01:04:38.620+01:002011-11-15T01:04:38.620+01:00Non, non, je ne veux plus aller à DisneyIl s'agit d'un croquis de travail dans le cadre d'un vaste projet d'allégorie sur la société de consommation. On voit au premier plan un jeune enfant au corps déformé par d'interminable déambulations dans les allées de Disneyland (une opération de la hanche est à prévoir dans les plus brefs délais), et qui manifeste son refus de continuer plus loin cette mascarade qui, sous couvert de distraction bon enfant à base de souris sympathiques et de chiens patauds, est entièrement dédiée à la recherche effrénée de profit caractérisant le grand capital.<br />
Au second plan, on peut apercevoir Mickey et Dingo, qui courent après le jeune garçon tout en criant des choses comme : "Reviens !" ou "Allez, déconne pas, quoi !".<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-xW0zZH5V128/TsE98yWD5JI/AAAAAAAABHk/V2cym6SzJdQ/s1600/img313.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-xW0zZH5V128/TsE98yWD5JI/AAAAAAAABHk/V2cym6SzJdQ/s320/img313.jpg" width="228" /></a></div>Il s'agira d'un tableau exécuté à la peinture à l'huile, d'une dimension de 2m sur 3m.<div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-6077156525338662695?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-51101292004880659142011-11-14T15:17:00.001+01:002011-11-14T15:18:36.001+01:002011-11-14T15:18:36.001+01:00Un poulpe qui joue de la trompette dans un club de jazz<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-EUYF5nHm9NQ/TsEjAZ8tkMI/AAAAAAAABHc/CiSjsPvAn58/s1600/img312.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="235" src="http://1.bp.blogspot.com/-EUYF5nHm9NQ/TsEjAZ8tkMI/AAAAAAAABHc/CiSjsPvAn58/s320/img312.jpg" width="320" /></a></div>Voilà typiquement le genre de dessin peu valorisant à réaliser, car composé d'éléments au physique ingrat ( le poulpe) mis en situation dans un environnement difficile à dessiner (le club de jazz). Pourquoi l'avoir fait alors ? Parce qu'on me l'a demandé, ici même, dans un commentaire. Et c’est précisément parce que je n'avais aucune raison valable de le faire que je l'ai fait. Un pur acte gratuit, en somme. Comme le héros de Gide dans "les caves du Vatican". Sauf que le héros de Gide tue quelqu'un, comme ça, gratos. Ca craint.<br />
Moi, c’est quand même plus sympa. Même si le résultat craint un peu aussi.<div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-5110129200488065914?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-77262216838493589422011-11-14T14:09:00.001+01:002011-11-14T14:10:48.756+01:002011-11-14T14:10:48.756+01:00Un petit triptyque en toc<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-n0hkDnemdes/TsES2Z2gWVI/AAAAAAAABHU/DeNFmXp1utc/s1600/img311.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="314" src="http://2.bp.blogspot.com/-n0hkDnemdes/TsES2Z2gWVI/AAAAAAAABHU/DeNFmXp1utc/s320/img311.jpg" width="320" /></a></div>Trois dessins vite griffonnés sur des feuilles de bloc-note carrées, puis des mois plus tard collés au hasard sur une feuille A4. Un hasard malicieux et tordu, puisque si on les regarde dans le sens inverse d'une bande dessinée, en partant du bas, l'ensemble raconte une histoire cohérente :<br />
Au début était l'appel de la chair (visez un peu la nuisette et les attributs qu'elle peine à dissimuler (c’est d’ailleurs pas son rôle).<br />
Puis vint ce qu'il advient lorsqu'on a succombé à l'appel de la chair (sans protection idoine).<br />
Et finalement, quelques temps plus tard on se retrouve devant la télé, condamné à vivre par procuration l'appel de la chair des autres.<br />
Pour se changer les idées, on peut lire les dessins dans l'autre sens : ça ne veut rien dire, c’est marrant.<div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-7726221683849358942?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-62534172565707773472011-11-14T12:15:00.000+01:002011-11-14T12:15:40.580+01:002011-11-14T12:15:40.580+01:00Sourire unique<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-B4-P9r_0FTI/TsD4J26nE_I/AAAAAAAABHI/uN2O1UMBzaA/s1600/carteagrat.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-B4-P9r_0FTI/TsD4J26nE_I/AAAAAAAABHI/uN2O1UMBzaA/s320/carteagrat.jpg" width="248" /></a></div>C'est probablement le seul visage souriant que j'ai dessiné - ou du moins conservé dans un carton (là précisément où je l'ai retrouvé). Certes le bonhomme reflète une certaine joie de vivre (un peu fat toutefois. Pourtant il n'y a pas de quoi la ramener avec une coupe de cheveux aussi ridicule), mais l'observateur doté d'un oeil aiguisé notera que le dessin est en négatif (technique de la carte à gratter) : doit-on en conclure qu'il s'agit là d'une image du bonheur en négatif ? Donc, finalement un truc pas très positif ?<div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-6253417256570777347?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-2879356679846325392011-11-14T03:01:00.001+01:002011-11-14T03:03:42.414+01:002011-11-14T03:03:42.414+01:00Un beau portrait repoussant<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-Dytfyn1T8RE/TsB2XJndCFI/AAAAAAAABHA/h9l2Yo07jNA/s1600/portfaceNetB-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-Dytfyn1T8RE/TsB2XJndCFI/AAAAAAAABHA/h9l2Yo07jNA/s320/portfaceNetB-1.jpg" width="197" /></a></div>Ce portrait date de 1992, une époque où je prenais encore le temps de dessiner à la plume et à l'encre de chine. Je ne me souviens plus très bien de ma motivation d'alors. Peut-être réaliser le portrait du personnage le plus laid au monde, celui qu'on ne supporte de rencontrer que la face sagement écrasée sur une inoffensive feuille 21 X 29,7.<div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-287935667984632539?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21443306.post-37867038708453431602011-11-09T15:10:00.000+01:002011-11-09T15:10:16.265+01:002011-11-09T15:10:16.265+01:00Mon meilleur ami<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-0fK_DjoFAJE/TrqJvpEhXpI/AAAAAAAABG0/LP6GtZWjj1I/s1600/img310.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="231" src="http://4.bp.blogspot.com/-0fK_DjoFAJE/TrqJvpEhXpI/AAAAAAAABG0/LP6GtZWjj1I/s320/img310.jpg" width="320" /></a></div>Je me suis toujours demandé ce que recouvrait précisément cette expression : "Mon meilleur ami". Est-ce que ça signifie que les autres sont de qualité médiocre ou pour le moins ordinaire. En ce cas, à combien d'amis ordinaires estime-t-on un meilleur ami ? Est-ce qu'un meilleur ami peut-être rétrogradé ? Un ami ordinaire promut au rang de meilleur ami ? C'est très compliqué comme gestion, et mieux vaut encore ne pas avoir d'ami du tout.<div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/21443306-3786703870845343160?l=philgredy.blogspot.com' alt='' /></div>Phil grédissethttp://www.blogger.com/profile/04488285043443292936noreply@blogger.com5